mercredi 16 mars 2011

Paul Virilio

"La révélation, c'est que le monde est fini, que la Terre est trop petite pour nous, que la science l'a épuisée dans ses ressources et ses distances. C'est la fin de la géographie. Nous sommes dans une crise de réduction du monde. Le progrès de la vitesse est une pollution dont on ne parle pas.
La contraction du temps est un appauvrissement de l'étendue. Ce qui est dégradé, c'est la "grandeur nature" !"

Le Nouvel Observateur du 27 novembre au 3 décembre 2008

"Je ne suis pas technophobe ou contre le progrès. Il ne s'agit pas d'être contre le progrès, mais de lui permettre de subsister. A cet égard, je me reconnais dans ces propos d'Hannah Arendt : "le progrès et la catastrophe sont l'envers et le revers d'une même médaille". Il n'y a pas d'acquis sans perte, pas de progrès sans risque d'accidents. Jusqu'à présent, on a étudié les acquis du progrès, maintenant, nous devons en étudier les dégâts..."

Etudes n° 4102 de février 2009

"nous sommes sortis de l'immanence, prévient-il, pour entrer dans l'époque de l'imminence : celle des désastres à venir, qui pourraient arriver très vite. Mais aux accidents en cours, ou annoncés, il faut ajouter celui d'un "accident de connaissance". Voyez comme les financiers se sont montrés incapables d'évaluer la crise actuelle, de savoir la quantité de "produits toxiques" en circulation. Nous n'en savons pas beaucoup plus sur l'épandage des pesticides, des produits chimiques ou des OGM, ni sur leurs effets à long terme sur la fécondation humaine par exemple. Encore une faille de connaissance qui rappelle celle des centrales nucléaires !..."

Le Monde 2 du 22 novembre 2008

Paul Virilio

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