Mes haikus

Dans le ciel bleu nuit
je suis un funambule
au seuil de l'été

la lune blanche
balaye de sa clarté
le voile du temps

la brise du soir
comme une promesse
inénarrable

**

Ce jour de printemps
l'abeille solitaire
me rend visite

Tourbillons subtils
comme d'occultes signes
fondus dans l'azur

(...un instant, je pris congé de moi...)

**

Froid de décembre
mes rêves accrochés
aux lampions des rues

**

Nuit courte
combien de saisons à vivre ?

Au delà des étoiles
le silence de nos pensées
au cœur du monde

**

Janvier s'étire -
ses rayons de promesses
éclaire le sentier

Le vent se lève -
je décide de suivre
les fiers nuages

**

Au crépuscule -
la lutte incessante
pour éloigner la nuit

Comme un reflet
à la lumière du jour -
la bougie tremble

**

Mistral d'automne -
sur le vieux pont de pierre
s'envole mes années

Face aux remparts
La fillette danse autour
de son grand père

Brève naissance
au soleil de Provence -
éclair fulgurant

**

De la montagne -
l'eau glacée de la source
danse et s'égare

Odeurs colorées
aux sons de la médina
la vie s'étale

Un quart de lune -
le toit de la terrasse
face à la ville

Lumières ocres -
le son d'un mariage
sous les étoiles

**

Mes pas disparus
sur la route tapissée
de feuilles mortes

Sous le ciel argent
la pluie tourbillonnante -
feuilles mordorées

les feuilles s'envolent
comme les âmes d'hier -
saison d'automne

**

L'orage est passé -
ce matin je m'étonne
de naître à nouveau

**

Ronces de mures
comme un goût d’automne
sur le chemin

Tardif automne -
mon âme nue au milieu
du champ de rosée

**

Nuit d'automne
mes volutes s'enroulent
autour de la lune

**

La pluie fine
glisse sur le calcaire
couleur de lune

Tendres girolles
à l'abri du grand chêne
soudain offertes

Triste novembre
déjà le jour s'égare
au bruit du soir

**


Au creux de l'été
les grillons se sont tus
devant l'orage

l'esprit des mort
le silence minéral -
mise en abîme

L'éclair révèle
tout ce qui n'est pas écrit

***

Au creux de l'ombre
les fragments de lumière -
la vie dévoilée

***

Brise occulte
dans le repli de la nuit
ma bougie tremble

***


Le coeur léger
posé sous les étoiles
mon âme éclot

brèves éclipses
le silence de la nuit
comme compagnon

Nuit blanche
Les fleurs du tournesol
tournées vers la lune

***

Au petit jour
la mer s'étale -
promesse

Au lointain
ligne bleue -
perspective

A peine
quelques vagues -
vacuité

***

Douce Ivresse
sous le chant des cigales -
un interligne ...

***

Assis sur le zafu
comme seul horizon -
le bleu des vagues

Vole mon âme !
par dessus des orages
au creux du volcan


Courbes infinies
comme un idéogramme
à la pointe du jour
***

Vagabondage
au milieu des étoiles -
le temps d'un rêve

***


Mes pensées s’effeuillent
aux caprices du printemps -
provisoires bourgeons

***

Forêt de signes -
le labyrinthe des mots
seule boussole

***

Lune de juin
mon ombre me quitte
doucement

***

Le chat s'endort
sur l'oreiller du temps

***

Plume d'âme
le calme s'installe
au dedans 

***

**

Frimas de janvier
aux heures suspendues
mon coeur s'apaise

Sur la toiture
l'amour de deux tourterelles
au cœur de l'hiver

***


Soleil de glace -
dehors, les plantes grasses
figés pour toujours

***

Miroir gelé de l’étang
les flamants roses
privés de crustacés

***

L'ivresse pour  dormir
que mes années s'envolent !
tout m'est égal

***

Vignes endormies
le temps d'un hiver
couleur rubis

***

Au cœur de l'hiver -
tes sourires entrelacés
comme des perles


***

Lueur du matin -
sur mes rêves éveillés
un léger drap de nuit

***

Au bout des ongles
fragments de terre noire -
boutons de  printemps

***

Assis sur le zafu -
Comme seul horizon
le bouton d'orchidée

***

Les enfants courent
sur le tapis d’automne -
brièveté du jour

Le dernier rayon
efface le vert tendre
de l’herbe naissante

J'emporte
ces brindilles de vie
dans ma nuit

***

Jardin d'automne -
même les oiseaux délaissent
les bancs de pierre

***

Trottoir mordoré
patchwork de feuilles mortes
autour des flaques

***

Pluie de feuilles
au soleil de novembre -
plus rien d'important

Le cœur des feuilles
au pied du vieux tilleul
tapis de regrets

***

Au milieu des champs
Même nos paroles
paraissent humides

Instant de répit -
les flammes rebelles
allument nos pensées

Chaleur des cœurs
dans la nuit de novembre
fragiles lanternes

***

Fracas du monde -
mon âme virevolte,
Indomptable.

***

Aux origines
nos âmes nomades -
lucioles dans la nuit

***


Bourrasques -
le tourbillon
des mots usés

***

Le silence de la nuit
constellé des rires
de l'enfance

***

Le clin d’oeil
du premier rayon
sur la vitre gelée 

***

Nuit de janvier
autant d'étoiles
que de rêves...

***

Novembre
a tout emporté -
tilleul nu

***

Vent d'automne
le vieux tilleul fait danser
ses feuilles d'or

***

Trous de mémoire -
mon esprit marche
dans la brume

***

Grondement sourd -
la fulgurance de l'éclair
suspend nos mots

Bouteilles de vin rubis
sur la table de chêne -
la pluie aux carreaux

***

Larmes invisibles
noyée sous la grande pluie -
le cœur humide

***

Sans feu ni fumée -
dans la fraicheur du matin
je me découvre

Décor d'automne -
je dessine un costume
de milieu de vie

Bien que fébrile
à l'idée d'être au monde -
les pieds sur terre

Une promesse
pour un  instant d'avenir -
Encore vivant !

***

La digue perdue
dans le brouillard matinal-
sable humide

Entre les vagues
le frêle bouchon jaune
sur le vert profond

***

Au ciel du matin
la lune en transparence -
accord céleste

***

Tout retourné,
le cul par dessus tête !
ce monde d'argent

***

Toute la nuit
la bougie de mon âme
aux quatre vents

L'intuition de la vie
dans la forêt des ombres -
ma tendre aurore

Le jour m’arrache
à cette nuit de ténèbres -
je me survis ...

***

Dans le matin frais
mon cœur à bicyclette
sur la grand rue

Matin d'automne
sur le tapis de feuilles mortes
chemine la vie

***

Nuit tendre -
son souffle tiède
sur ma peau

Mon enfant
bordée de rêves
à l'infini

***

Trous de mémoire -
mon esprit marche
dans la brume

***

Lampions fragiles
la ville électrique
sous le ciel en feu

***

Veille de rentrée
la chaleur de l’enfance
au milieu du lit

***

Soir de septembre
la lune déjà haute -
je vieillis aussi

***

Ardent mimosa -
ultimes touches jaunes
du soleil d'été

***

Ciel bleu turquoise
au pays du froid mistral -
le premier éveil !

***

Nuages de nuit -
assis sur le zafu
au cœur du monde

Halo nocturne -
la flamme de ma bougie
parle aux étoiles

La lune blanche
disparait dans la nuit
avec mon rêve ...

***

Sans feu ni fumée -
dans la fraicheur du matin
je me retrouve

Décor d'automne -
je dessine un costume
de milieu de vie

Bien que fébrile
à l'idée d'être au monde -
les pieds sur terre

Une promesse
pour un  instant d'avenir -
Encore vivant !

****

Vagues de moiteur
des entrées maritimes -
songes vaporeux ..

***

Seule la bougie
sous les étoiles du parc
reste éveillée

***

Les feuilles mortes
sous les pas du hérisson
craquent dans la nuit

***

Veille de rentrée
la chaleur de l’enfance
au milieu du lit

***

Soir de septembre
la lune déjà haute -
je vieillis aussi

***

Ardent mimosa -
ultimes touches jaunes
du soleil d'été

***

Lampions fragiles
la ville électrique
sous le ciel en feu

***

Encore vertes
les tomates cerises
en cette fin août

***

Couchées sur le sol
les fleur d''hibiscus -
jonchée orangée

***

Les gouttes de pluies
sur la rouille du balcon
tant de saisons !

***

Le bleu du lac
au coeur de la cavité
que rien ne trouble ...

Soudain éclairé
L'iris de la caverne
magnétique

***

Sur la page blanche
les lueurs des étoiles
se confondent

***

Le chant des grillons
sous le croissant de lune -
mon âme veille

***

Sur la grande roue
de la fête foraine
nos vies suspendues

 ***

Assis sur le banc -
les girafes du zoo
clignent de l’œil

***

Fine pluie de printemps
le magnolia constellé
de blanches fleurs

***

Le vieil aqueduc -
les notes de musique
s'écoulent  du ciel

***

Le soir s'étire -
le chant de la cigale
monte aux étoiles

***

Milieu de la nuit
comme seule compagne
la lune pleine

***

Le vent se lève
les étoiles se parent
de leur lucidité

***

Fine pluie d'été -
le parfum d'herbe mouillée
la douce ivresse !

***

Mes pensées
comme des sangsues -
zazen

***

Soirée de printemps -
l'escapade hésitant
du hérisson

***

A l'origine -
la première cigale
sur le grand cèdre

***

Lampadaires éteints -
les pies si bruyantes ont
fondu dans la nuit

***

Sur ma fenêtre -
l'oiseau,  éclaireur du jour
devient mon rêve

***

Le coquelicot
en pleine ascension -
hauteur de vue

***

Soirée de printemps -
l'escapade hésitante
du hérisson

***

Lampadaires éteints -
les pies si bruyantes ont
fondues dans la nuit.

***

Nuit d'étoiles
les  grillons se mirent
sous la voie lactée

***

L'ours en peluche 
endormi sur le gravier 
attend son heure

***

Ciel métallique
au dessus des cheminées -
l'orage gronde

Les feuilles tremblent
sous le vent électrique -
le temps suspendu

***

Le sentier
vierge de tout pas -
son secret

***

Le coquelicot
en pleine ascension -
hauteur de vue

***

 Aujourd'hui
Dieu seul voit
mon ivresse

***

Immobile -
les nuages gris
m'observent

 ***

Gouttes d'eau
sur la brulure
du soleil

Scintillants
reflets d'azur
irisés

***

Chorale d'oiseaux -
à l'orée d'un nouveau jour,
rêver encore...

***

Les jacasseries
sans aucunes nuances -
en noir et blanc

***

Crabe retourné
brulé par trop de soleil -
la mer s'éloigne

la course folle
vers les vagues mirages -
le sable brulant

Promesse tenue
de milliers de gouttes d'eau
sur  ma brulure

Les yeux grands ouverts
dans ce monde liquide -
aux origines

***

Pépiement -
le jour se lève
complice

Primitif -
dans l'air du matin
je vole

***

Mandala -
La parisette
s'expose

 ***

Graines légères
semblables aux promesses
du commencement

 ***

Les blanches larmes
des cerisiers de Takato
coulent sur mes joues

 ***

Une étincelle
dans l'épaisseur de la nuit -
vivre encore !

***

L'orage gronde
sur nos vies si fragiles
l'éclair me signe

***

Empire d'un jour -
le fier palais de sable
se rit des vagues
***

Plafond de fleurs -
dans l’ivresse des  fragrances
la vie se rêve...

***

Estampe
à fleur de mare -
un signe ?

***

 Endormie
dans ses draps de soie -
l'épeire

***

 Au milieu du pré
tout habillé de soleil
dent-de-lion

***

La rose
dévoile ses dessous -
piquante !

***

Eau claire
les jeunes crabes
musardent

***

Le flamand rose
dépose ses couleurs sur
miroir de l’étang 

*** 

 Au réveil du jour -
les oiseaux pérorent sur
la beauté des fleurs

***

Ils posent
parmi les leurs -
les pissenlits

***

La scie à terre -
la coccinelle posée
sur mon poignet

 ***

 A présent -
tel l'éclosion du bourgeon,
renaitre !

***

Régénération
de l'arbre aux milles écus -
nouvelle sève

***

Faire-part -
les jeunes pousses
du figuier

***

Ce matin
entre mes jambes -
le chat gris

***
Sur le carillon
alvéoles sonores -
l'abeille enquête

***

Rouge et jaunes
les tulipes rayonnent -
matin du monde

***

Gris métallique
des entrées maritimes -
la mouette blanche

***

Triste bateleur
son établi en cendre -
le scorpion sourit

***

Courbe d'horizon
infinité de sable -
coquille bleutée

***

Printemps en hiver
les marguerites s’égayent
papillon solitaire

***

Soleil de janvier
la glace se brise en milles éclats
roucoulent les pigeons

***

Bois sur brume
le monde dort encore
la pie s'envole 

***

La nuit s'allonge
quand les pages s'envolent
encore debout 

***

A la mousse
le temps se lie
sur la vitre de l'hiver

***

Givre à la fenêtre
s'endorment les bourgeons
mon cœur s'étire

***

Un nuage s'enroule
au ciel des pensée
l'enfance qui dort

***

Conversation des nénufars
la rainette a chantée
le temps d'un secret

***

Vert repos
le lézard dort sous la pierre
je m'oublie

***

Horloge du temps
étincelle de vie
l'enfant s'amuse

***

Sur la table
cinq tulipes mauves
à mots feutrés

***

Lassitude
au beau milieu de l'hiver
le moineau s'envole

***

L'hiver s'étire
le mimosa est en fleur
taches de soleil

***

Fin de semaine
saluer maitre yogi
dans la pratique

***

La senteur d'amour
dans le grand lit d'hiver
réconciliation 

***

L'esprit s'étire
au delà des nuages
douces Cévennes

***

Petites bulles
dans le verre de l’amour
le mois le plus court

***

Lune étoilée
L'amour se réinvente
ma valentine

***

Tilleul endormi
dans son lit de brume
l'enfant se rendort

***

Mimosa en fleur
mes humeurs vagabondent
l' abeille endormie

***

Le grand pin hautain
domine l'avenue
vent dans les cheveux

***

Nuages lourds
la mer à ma fenêtre
rêves de vagues

***

Cerisiers en fleurs
taches blanches de soleil
mon cœur s'égaye !

***

Au hasard des rues
une porte cochère
chien bizarre !

***

Dame chouette
au fond des nuits des villes
ouvre ses yeux ronds

***

Cette nuit la lune
s'est couchée dans mon lit
un rêve l'a fait fuir 

***

J'emprunte au ciel
le bleu azur né de
l'encre de la nuit

***

D'étranges fantômes
m'ont chuchotés cette nuit
de biens curieux mensonges

***

Les mots s'embrasent
poussières sous le soleil -
le bleu du ciel

***

Les mots voltigent
au dessus du printemps -
fenêtre ouverte 

***

Bal des voitures
lampions sous ma fenêtre
le jour se lève

***

Fleur annuelle
j'ai oublié mon  passé
songes perlés...

***

Bleu nuit
derrière mes carreaux
l'aube m'éclaire

***

Observatoire
les nénufars du bassin
pleurent la lune 

***

Chemin de pierres
tapissé d'herbes folles
la vie se presse

***

Anis étoilé
les cigales dansent
patchwork d'olives 

***

La pluie battante
rigole dans le jardin -
tendre magnolia

***

Pétales au sol
camaïeu vert et jaune
de pluie et de vent

***

Jaunes jonquilles
dans un océan de vert -
songerie d'azur

***

Au centre du pré
tapis de violettes -
rêverie d'amour

***

le jour décline
les pierres se répondent -
espoir orangé

***

L'orage
allume ma nuit
éclair lilial

***

Lumière
malice des fars
ombrage

***

Le rêve
d'une nuit sans âge
en suspens...

***

L'épais silence
les lumières éteintes
la ville rêve

***

Grains de vie -
l'indifférence
du désert 

***

Larmes du ciel
les oiseaux sur le faîte
semblent absents

Les gouttes de pluie
habillent de lumière
le tendre magnolia

Étonné - le chat
par cette douche d'été
fait sa toilette

***

Le sentier
vierge de tout pas -
son secret

***

L'ours en peluche
endormi sur le gravier
attend son heure

***

Les enfants courent
sur le tapis d’automne -
brièveté du jour

Le dernier rayon
efface le vert tendre
de l’herbe naissante

J'emporte
ces brindilles de vie
dans mon sommeil


***

Le chant de l'enfant
face à l'hiver de sa vie -
son œil humide

***

A l’éveil du jour
mon âme s'est  assoupie -
feuilles à terre

Le soleil rare -
lentes heures d'absence
en équilibre

***

Petit vent frisquet
derniers rayons de soleil
sous le vieux tilleul

Verres de rosé
échanges de paroles -
Fête des voisins

Ces fragments de vies
Ces ailleurs d'où l'on vient
à l'instant - présent


***

Ton grain de peau
la douceur du voyage -
la nuit nous garde

 ***

Une étincelle
dans l'épaisseur de la nuit -
vivre encore !

***

Amarré
au vieux zinc -
en pleine mer

***

Pèlerinage
à l'origine du monde -
un intervalle ...

***

Lettre nue -
flèche azurée
dans le vent

***

Un café
le défilé de la rue
à ma table

***

Les mots du clavier
emportés par les vagues
bouteille à la mer

***
Installé
sur le ver zafu -
point de vue

***

De guerre lasse
face au fracas du monde
je rends les armes

***

Ultime pensée  -
la lune s'éclipse dans
la chaleur des draps
***

Son habit
princesse d'un jour -
carnaval

***

Étonné -
d'avoir tant dormi
avant moi

Engourdi
de tant de rêves-
longues nuits

Stupéfait
d' être à nouveau
au monde

***

Et puis s'en aller
sur le chemin du printemps -
libre de vivre

***

Ce matin
les mots s'évadent -
vacance

***

Héritage
chacun veut sa part -
poussières

***

Égarée -
la grande aiguille
du cadran

***

Le réveil -
l'odeur du café
un sucre
***

L'égérie -
brune piquante
tout en blanc

Hier au soir
yeux d’améthyste
endormis

***

Fin de semaine
saluer maitre yogi
dans la pratique

***

Triste bateleur
son établi en cendre -
le scorpion sourit

***

 Dans tout l’archipel
les sirènes résonnent -
l’oiseau s’envole

***

L'étang miroite
de nos serments chuchottés 
en lettres de feu

***