jeudi 14 juin 2012

René Char ... petit florilège



A tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir.
La place demeure vide mais le couvert reste mis.

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Toute respiration propose un règne.

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Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté.
Toute la place est pour la Beauté.

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Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l'austère nuit des marais s'appellent et ne se voient pas, ployant à leur cri d'amour toute fatalité de l'univers.

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Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir.

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Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux,
- Il finirait par ne plus voir ce qui vaut d'être regardé.

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4 commentaires:

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